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Grâce à l'intensification du transfert de livres depuis les territoires Musulmans et Byzantin vers l'Occident, les Templiers ont contribué à l'essor des Sciences et des Techniques au Moyen-Âge.

Apport des Templiers dans l'évolution scientifique médièvale

En l'an 1100 les Croisés découvriront avec stupeur que les peuples du proche orient sont très en avance sur l'Occident dans beaucoup de domaines que nous évoquerons ci dessous. Pour n'en citer qu'un seul, la construction, les croisés ont quitté une Europe ou la construction bat son plein depuis 3 siècles, et ils découvrent Jérusalem avec ses palais et temples construits 20 siècles plus tôt. D'abord dubitatifs, ceux qui resteront en Terre Sainte se rapprocheront des érudits locaux afin de rattrapper leurs retards, puis ils diffuseront ces nouveaux savoirs dans tout l'Occident.
On voit apparaître les premières techniques d'industrialisation, notamment dans le domaine agricole. A signaler également, le développement de l'imprimerie et de la poudre à canon qui sont les technologies qui auront apporté le plus à l'humanité à cette période.
Charlemagne, dès la fin du VIII èmesiècle, avait entamé un mouvement de réforme de l'enseignement que l'on a coutume d'appeler la renaissance carolingienne. Celle-ci consistait, d'une part, à obliger tous les évêques à disposer d'une école à proximité de leur cathédrale pour fournir aux clercs séculiers un enseignement aussi correct que celui des moines, et d'autre part, à ce que toutes ces écoles enseignent la même chose, à savoir une version un peu rénovée des arts libéraux. De cette manière, l'enseignement a perduré sans interruption tout le long de cette période de troubles et de nombreux ouvrages antiques ont été préservés. Il n'en reste pas moins que nous avons perdu des pans entiers des Lettres à Lucilius de Sénèque ou du Ab Urbe condita de Tite-Live et que nous n'en connaissons le contenu que grâce au travail de leurs abréviateurs. Apport des Templiers dans l'évolution scientifique
Dès la fin du X èmesiècle, on voit des savants en Occident se rendre en Espagne pour obtenir des traductions d'ouvrages en arabe, eux-mêmes étant souvent des traductions d'ouvrages grecs antiques. Le plus connu à cette période est sans conteste Gerbert d'Aurillac, qui terminera sa vie comme Pape sous le nom de Sylvestre II, et qui a contribué à redynamiser l'enseignement du quadrivium par l'apport de nouvelles sources. Mais l'explosion se fait réellement au XII èmesiècle. La période est en effet particulièrement favorable en Occident. D'une part, après qu'en 955 l'empereur germanique Otton I er ait définitivement convaincu à force de pédagogie, les Magyars de rester sagement en Hongrie, l'Occident ne connaît plus aucune incursion de peuples barbares. Cela ne signifie pas que les guerres s'arrêtent, loin de là, mais quand on s'étripe entre chrétiens, on ne touche pas aux monastères ni aux cathédrales, qui contiennent le savoir dans leurs bibliothèques.
D'autre part, il y a une réelle amélioration des conditions climatiques, ce qui entraîne une période de prospérité et de démographie croissante. Bref, le terreau est idéal il ne manque plus que les graines. La première est une intensification du transfert de livres depuis le proche Orient vers l'Occident. Les conditions de vie plus souples permettent à certains clercs d'apprendre le grec et par conséquent de traduire les ouvrages originaux en latin, les rendant ainsi accessibles à l'ensemble de leurs confrères. En outre, au XI èmesiècle, la Reconquista a fait de gros progrès en Espagne, qui est en partie repassée sous domination chrétienne.
La seconde est l'arrivée à maturité des écoles capitulaires. Ces écoles imposées par Charlemagne ont grandi, accueillant de plus en plus d'étudiants et travaillant de plus en plus en réseau à l'échelle de l'Europe. C'est ainsi qu'au XII èmesiècle, les plus grandes d'entre elles vont prendre leur indépendance vis-à-vis des évêques en se mettant sous la protection directe de la Papauté : c'est la naissance de l'Université en Europe. On a réuni là les trois facteurs qui vont causer une explosion du nombre de gens instruits et par conséquent de gens aptes à réfléchir sur les œuvres antiques. Dans le domaine de l'astronomie, cette explosion se manifeste par la publication en 1230 du De sphaera mundi écrit par Johannes de Sacrobosco, qui est un manuel de tout ce que les auteurs antiques ont écrit de meilleur sur le sujet.

Les nouvelles techniques Agricoles

Nous savons qu'après l'an Mil, l'Europe connût un formidable essor économique. Un facteur essentiel de la reprise économique fut la capacité des agriculteurs à produire plus que ce dont ils avaient besoin pour leur subsistance. Les biens excédentaires pouvaient alors être vendus ou échangés sur les places des marchés ou encore dans les grandes foires commerciales. Cet afflux de marchandises redonna vie au commerce à l'artisanat et à l'industrie. Certaines innovations, ou applications pratiques de découvertes faites par des savants, furent apportées à la technique de l'agriculture. Elles jouèrent un rôle peut-être décisif dans cet essor général, car elles permirent d'augmenter considérablement les rendements.
Les grandes civilisations du monde antique s'étaient développées dans un milieu chaud, où les terres étaient sèches, friables et les sols peu profonds. Le problème principal des agriculteurs était alors de maintenir le plus longtemps possible l'humidité dans la terre. Ils adoptèrent pour cela une charrue légère, sans roue, appelée araire, en réalité un simple et solide pieu égratignant à peine la terre. Il était en effet inutile de retourner la terre au soleil, elle sécherait plus vite. Avec une paire de bœufs, les paysans labouraient le champ en sillons parallèles, puis, perpendiculairement aux sillons, de manière à briser les mottes de terre. Cette manière de procéder, adaptée au climat méditerranéen, ne convenait pas du tout en Europe du Nord. Là, la terre y était humide et lourde, de plus l'humidité endommageait les racines de certaines plantes. Après plusieurs tentatives, un nouveau type de charrue fut adopté, toujours en usage de nos jours. Cette charrue, plus lourde que l'araire était montée sur roues. Devant le soc, un long couteau vertical en fer, appelé coutre, permettait de pratiquer une première ouverture dans un sol lourd. Le soc, recouvert de fer, retournait les mottes. Il se terminait par un versoir qui permettait de rejeter la terre remuée de part et d'autre du sillon. De cette façon se formait, entre deux sillons parallèles, un petit monticule de terre, qui se révéla très utile. Quand la saison était sèche, le blé poussait dans le creux des sillons humides. Au contraire, si la saison était trop humide, il poussait sur le monticule débarrassé de l'humidité excessive.

L'agriculture basée sur le respect de la terre et les composts

Le Moyen Âge européen entraîne un foisonnement d’innovations dans le domaine agricole dont l’une des plus importantes est la charrue.
Grâce à un long couteau en fer, le coutre, qui ouvre la terre avant le passage du soc et de son versoir, elle permet dès le VIIIe siècle la mise en culture des sols lourds et argileux de l’Europe du nord.
Pesante pour mieux éventrer les lourdes terres, souvent montée sur roues, elle nécessite des attelages d'au moins huit bœufs avant que prennent la relève des chevaux de races résistantes, introduits par les Barbares au VIIIe siècle.
Ces attelages sont permis grâce à des systèmes d’attelage innovants qui allègent la peine des animaux, le harnais de trait et le collier d’épaule, venus de Chine et introduits en Europe dès avant l’An Mil. À la même époque se diffuse aussi le fer à cheval (ou à bœuf).
Correctement attelés grâce au nouveau collier d'épaule et disposés en file indienne pour additionner les efforts, les chevaux se révèlent efficaces dans des champs gras où ils dérapent moins que les bœufs. Ils allègent considérablement le travail du paysan et participent au bond en avant de l'agriculture médiévale.
Ils révolutionnent aussi le transport des charges lourdes. Avec le harnais, une paire de chevaux arrive à tirer jusqu'à six tonnes alors que, sous l'Antiquité, ils ne pouvaient tirer plus de 500 kilos sous peine d'étranglement  et un édit de l'empereur Théodose avait même fait de cette limite une obligation légale.
Nantis d'animaux, les paysans recueillent avec soin le fumier pour amender les champs. Les moutons sont particulièrement appréciés : leurs troupeaux sont conduits sur les jachères afin de les enrichir de leurs excréments et d'aérer le sol de leurs sabots qu'en bons connaisseurs, les paysans qualifient de «sabots d'or».
Un outil, la herse, qui ne servait jusqu'alors qu'à désherber, gagne de l'importance en permettant de recouvrir les semis. Grandes faux et faucilles - moins chères - demeurent les traditionnels outils de la moisson. Les épis, une fois coupés, sont battus au fléau de façon à en extraire les grains.
Les rendements sont honorables compte tenu des techniques disponibles. Dans les céréales, on arrive sur les bonnes terres à sept ou huit grains récoltés par grain semé (contre vingt pour un en moyenne aujourd'hui).
L'assolement triennal permet d'associer étroitement la culture des céréales et l'élevage des bovins, indispensables au labour sur les terrains lourds des plaines alluviales et par ailleurs fournisseurs de lait. 
Il s'ensuit une amélioration des conditions de vie avec une alimentation relativement riche et variée qui inclut le pain de froment et la viande dans les régions les plus avancées comme le Bassin Parisien. Les Templiers qui connaissaient la géologie, la biologie des sols et l'emploi des roches comme des végétaux pour la valorisation de leurs terrains, furent précurseurs d'une nouvelle agriculture en Europe. L'historien Laurent Dailliez, dans son livre "Les Templiers et l’agriculture" a répertorié les différentes méthodes de compostages inventés par les Templiers. L'étude de ces divers composts montre que les Templiers, tout en connaissant les éléments de base de l'Agriculture et de l'Agronomie, avaient poussé leurs recherches, si l'on peut dire, bien au delà du domaine de la simple fumure, mais dans celui de l'altération des roches. Ce ne sont pas moins de dix méthodes de composts Templier qui sont explicitées dans son ouvrage, ces méthodes étant adaptées aux divers territoires ou ils furent mis en oeuvre. En outre, les Templiers adoptaient les paillages, les amendements par fumier animal uniquement, le respect de la terre, des cycles lunaires, le refus des labours profonds et même le non travail du sol sur un rythme tri-annuel, tout cela et bien d’autres choses encore était déjà théorisé et pratiqué au XII èmeet XIII èmesiècles. Dans son ouvrage cet historien nous rappelle enfin que les pauvres chevaliers du Temple étaient adeptes de la permaculture…


Les Templiers et le sucre

Ce sont les croisés qui ont découvert, à leur arrivée en Syrie le sucre. Nous disposons d'un témoin oculaire, le chroniqueur Foucher de Chartres, qui accompagnait Baudouin de Boulogne lorsque, en 1099, celui-ci entreprit de quitter Édesse pour se rendre enfin à Jérusalem. On était alors à la fin de l'automne et les milliers de croisés rassemblés par Baudouin, Bohémond de Tarente et l'archevêque Daimbert de Pise réussirent à tromper la faim et la soif grâce à la rumination (à la fois mastication et succion) constante de canne à sucre ( appelée cannamellis, c'est-à-dire « canne à miel » ), alors qu'ils traversaient des régions plantées, d'après les géographes et voyageurs arabes des X èmeet XI èmesiècles, de nombreuses cannaies.

Les Moulins et la force hydraulique, précurseurs de l'industrialisation

Le monde industrialisé actuel est aux prises avec un grave problème : celui de l'énergie. Il y a encore quelques années, le pétrole semblait suffisant à satisfaire des besoins en augmentation constante. On a depuis pris conscience de l'épuisement des ressources. Un problème analogue se posa au cours du XI èmesiècle. En effet, l'essentiel de l'énergie disposé par l'Homme était fourni par l'animal. La relance de l'activité économique créa un besoin urgent en énergies nouvelles. Dans l'Antiquité, les grands empires disposaient d'une masse énorme d'esclaves, de ce fait la question de l'énergie ne se posa jamais de façon cruciale. Mais le déclin de l'esclavage dans le monde médiéval, poussa les hommes à redécouvrir et répandre une invention très ancienne : le moulin à eau. On pense que les premiers moulins à eau étaient connus, dans les pays d'Orient, en Grèce et dans l'Empire romain dès le Ier siècle avant J-C Vers le IX ème siècle, les moulins se répandirent rapidement en France. Le principe du moulin à eau est relativement simple. La force de l'eau qui s'écoule ou tombe du haut met en mouvement une grande roue. Des engrenages transmettent ce mouvement à une meule de pierre qui, en se mouvant sur une pierre fixe, broie les céréales jusqu'à en faire de la farine. A partir de ce principe de base, d'ingénieux dispositifs permirent d'actionner des mécanismes beaucoup plus complexes.