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Milice des Pauvres Chevaliers du Christ

Origine de la création de la milice

L’origine des Templiers ✳️ remonte à la première croisade en terre Sainte. Après la conquête de Jérusalem en 1099, certains croisés décident de rester sur place et fondent le royaume de Jérusalem, avec pour objectif de veiller sur le tombeau du Christ.
C’est ainsi qu’en 1113 est créé l’Ordre des Hospitaliers. Sa mission est d’assurer aux pèlerins chrétiens hébergements et soins.
Quelques années plus tard, 9 chevaliers principalement originaires du Nord de la France dont leurs chefs,
Hugues de Payns
et
Geoffroy de Saint Omer
fondent la milice des Pauvres Chevaliers du Christ qui deviendra quelques années plus tard l’Ordre des Templiers afin d’assurer la sécurité de ces mêmes pèlerins. L’ordre religieux militaire des Templiers voit ainsi le jour officiellement en 1118, avec la bénédiction du Pape.
Ces deux ordres organisent en Occident un important réseau de commanderies, comme celles du Larzac, destinées à alimenter l’effort de guerre en Terre Sainte.
Dès sa création, la milice des Pauvres Chevaliers du Christ bénéficie d’avantages matériels de toutes sortes ainsi que d’appuis considérables : celui de Saint-Bernard qui édicte sa règle, et celui du Pape Honorius II, qui lui permet d’être indépendant de la hiérarchie de l’Eglise. Respectant les vœux de pauvreté, chasteté et obéissance, l’Ordre se développe rapidement en Occident. Les donations faites par les familles nobles, mais également le talent à faire fructifier les terres et les biens légués ou achetés confèrent à l’Ordre une grande prospérité. A la fin du XIII ème siècle, après la perte de la Terre Sainte, les Templiers sont extrêmement riches. A Paris, à Londres et dans les commanderies, ils gèrent les fonds royaux et privés qu’ils ont reçus en dépôt. Alors que les cathares sont pourchassés dans le Sud de la France, les Templiers sont devenus les banquiers du royaume. La tour du Temple de Paris abrite même le trésor royal. Leur puissance, leur rôle en Terre Sainte et la symbolique spirituelle très complexe de l’Ordre sont sans doute à l’origine de la fascination mais aussi des spéculations les plus folles que l’histoire des Templiers a engendrées au cours des siècles.

Extermination des Templiers

La réussite des Templiers finit par susciter convoitises et jalousies, tant du côté de la couronne de France que du clergé. Ce dernier forge au cours du XIII ème siècle une image négative des Templiers, représentés comme des hommes arrogants et avares. De son côté, Philippe le Bel, roi de France, veut s’approprier les richesses de l’Ordre et briser son indépendance. En 1305, les rumeurs s’amplifient et l’on accuse les Templiers de faits très graves : hérésie, idolâtrie et même, sodomie. Le vendredi 13 octobre 1307 eut lieu l’arrestation en masse des Templiers qui furent ensuite emprisonnés au secret et jugés.
Cette opération fut La plus extraordinaire « OPERATION DE POLICE » de tous les temps. Le procès dure près de sept ans et, un à un, sous les tortures prodiguées par Guillaume de Nogaret, les Chevaliers du Temple finissent par avouer les crimes qu'on leur impute. Sous la pression de Philippe le Bel, le pape Clément V émet le 02 mai 1312 la bulle Ad providam, annonçant la suppression de l'Ordre. Le 18 mars 1314, Jacques de Molay, emprisonné depuis octobre 1307 dans la prison du Temple, est conduit devant la cathédrale de Notre-Dame pour entendre le verdict du procès, en compagnie de Geoffroy de Charnay, précepteur de Normandie, de Hugues de Payraud, visiteur général de l'Ordre, et de Geoffroy de Gonneville, Commandeur d'Aquitaine. La sentence des juges est la prison à vie. Mais Jacques de Molay et Geoffroy de Charnay haranguent la foule en disant que leurs aveux ont été volés, que les Templiers n'ont commis aucun crime et sont victimes d'une machination. Les deux hommes sont alors condamnés au bûcher comme relaps.

Malédiction des templiers

Le lendemain, 19 mars 1314, sur le bûcher dressé sur l'île aux Juifs, en face du Palais de la Cité, Jacques de Molay s'écrie : "Pape Clément ! Roi Philippe ! Avant un an, je vous cite à comparaître au tribunal de Dieu pour y recevoir votre juste chatîment ! Maudits ! Maudits ! soyez tous maudits jusqu'à la treizième génération de vos races !". La malédiction du grand-maître allait s'avérer exact :
Clément V meurt le 20 avril 1314 d'étouffement.
Philippe le Bel décède dans la nuit du 26 au 27 novembre 1314 d'un ictus cérébral ;
ses trois fils mourront dans les 12 années à venir, sans laisser de descendance mâle, mettant ainsi fin à la lignée des Capétiens directs.
C’est l’Ordre des Hospitaliers qui, finalement, hérita des biens des Templiers. Sur le Larzac, ils prirent le relais de leurs « cousins » Templiers, ceci jusqu’à la Révolution française, en 1789.