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Naissance des Templiers , l'Ordre du Temple remplace la Milice des Pauvres Chevaliers du Christ en 1118.


Création et sécurisation des Etats Latins d'orient

première croisade ans le sillage de la première croisade étaient nés les états Latins d'orient . Mais ces nouveaux royaumes Chrétiens immenses et très lointains allaient s'avérer très difficile à défendre. Dès 1102 le roi de Jérusalem Baudouin 1er conscient de ce problème décida d'en faire une priorité pour les croisés en demandant à Geoffroy de Saint-Omer de créer immédiatement une milice affectée à la défense des nouvelles possessions. C'est d'abord le royaume de Jérusalem qui sera dotté d'une milice spécifique, puis en 1104 d'autres milices seront créées dans les Comtés d'Edesse et de Tripoli ainsi que dans la principauté d'Antioche. L'Arménie Cilicienne quant à elle sera oubliée manque de moyens.
Ci dessous la carte des nouveaux états Latins d'Orient en l'année 1135.

Etats Latins d'Orient 1135

Avant la création des Templiers il y eut celle des Hospitaliers

Les Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem
Les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem es Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem furent fondés à Jérusalem par un groupe dirigé par Frère Gérard. Leur hôpital saint Jean l'Aumônier, fut ouvert en 1080. C'est le premier ordre à être reconnu comme hospitalier par le pape Pascal II en 1113, sa mission est d’assurer aux pèlerins Chrétiens hébergements et soins. C'est l'origine de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, premier ordre hospitalier . Dans le but de soigner les pèlerins chrétiens en Terre sainte. L'Ordre est alors organisé en trois fonctions, les frères clercs, les frères laïcs et les frères convers qui tous doivent les soins aux malades. Leur participation aux batailles d'Ascalon (1154) et de Saint-Jean-d'Acre (1151) contre les Sarrasins est décisive. À l'image des Templiers, il se militarise pour devenir un ordre militaire qui comprend trois catégories : frères chapelains, frères chevaliers et frères servants. Cette organisation en trois classes sans subdivision restera toujours celle des hospitaliers, nom finalement donné aux membres de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem. Au fil de leur histoire mouvementée, les chevaliers hospitaliers deviennent successivement chevaliers de Chypre puis chevaliers de Rhodes et enfin chevaliers de Malte. Même si l’aspect militaire prit le dessus lors de leur occupation de l'île de Malte, l’Ordre garda toujours une dimension hospitalière. Leur hôpital de La Valette, à Malte, était au XVIII ème siècle un des meilleurs d’Europe. L'Ordre connut une longue éclipse après son expulsion de Malte par le général Bonaparte sur la route de sa campagne d’Égypte. L'éclatement de l'Ordre est à l'origine de plusieurs ordres actuels à caractère humanitaire comme l'ordre souverain de Malte ou l'ordre protestant de Saint-Jean ou à caractère honorifique comme le très vénérable ordre de Saint-Jean.
Les hospitaliers de l'ordre de Saint-Lazare de Jérusalem
Les lazaristes ( chanoines hospitaliers de Saint-Lazare ) sont fondés vers 1140, en Terre sainte par des lépreux au service des lépreux. L’ordre se militarise sous le nom de Ordre de Saint-Lazare et doit quitter la Terre sainte après la chute de Saint-Jean-d’Acre. Il se transforme en France en Ordre de Saint-Lazare. Au XV èmesiècle l’ordre périclite rapidement et est incorporé aux différents autres ordres hospitaliers suivant les pays d'implantation.
Les hospitaliers de Sainte-Marie-des-Teutoniques de l'ordre teutonique
Les Hospitaliers de sainte Marie des Teutons à Jérusalem es hospitaliers de sainte Marie des Teutons à Jérusalem (Ordre teutonique) serait nés d'un hôpital en terre Sainte pour les chevaliers germaniques. À un siècle de distance les Hospitaliers de sainte Marie des Teutons à Jérusalem ( ordre Teutonique) suivent la même évolution que les hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem. En 1190, les villes de Lübeck et de Brême construisent à Saint-Jean-d'Acre un hôpital pour leurs pèlerins. Dès 1191, les religieux sont reconnus comme hospitaliers par Clément III (suivant la règle de Saint-Jean de Jérusalem). Déjà en 1198, ils se battent contre les Turcs aux côtés des hospitaliers de Saint-Jean et des Templiers. Après la chute de Saint-Jean-d'Acre, ils s'établissement à Mariembourg (1309). En 1525 le grand maître, Albert de Brandebourg passe à la Réforme et y entraîne l’Ordre. Les dernières commanderies ou maisons sont supprimées par Napoléon.
Les chanoines hospitaliers de Saint-Antoine
Les antonins ( chanoines hospitaliers de Saint-Antoine ) sont fondés en France aux environs de 1095, mais sont devenus « ordre de chanoines réguliers » seulement en 1298. Dissous en 1777, ils sont réunis à l'ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem.
L'ordre hospitalier du Saint-Esprit
Les chevaliers et chanoines de l'Hospitaliers du Saint-Esprit ont été fondés en 1180 à Montpellier par Guy de Montpellier. Ils adoptent les constitutions des Hospitaliers de Saint-Jean et furent formellement reconnus en 1198 par le pape Innocent III qui leur confie l’hôpital du Saint-Esprit à Rome. Nombre d’hôpitaux à travers l’Europe s’affilièrent à l’Ordre, car cela leur donnait certains privilèges religieux avec la protection du pape et des évêques. Dès 1291 il existe 99 institutions dans cinq pays. Au XV èmesiècle, c'est plus d’un millier d’hôpitaux, dont 400 en France. Pour certains ce n’était plus devenu qu’un « patronage ». L’Ordre est décimé par la Réforme. Certains hôpitaux survécurent jusqu’au XIX èmesiècle. La branche masculine de l'ordre fut supprimée par Pie IX en 1854 mais la branche féminine existe toujours. Elle a fusionné en 2003 avec les Filles du Saint-Esprit.
Les Croisiers
Aux XII èmeet XIII èmesiècles, quatre ordres religieux ayant quelques activités hospitalières empruntent leur nom aux croisades sans y avoir été associées, ni même avoir été fondés en Terre Sainte.
Ce sont les Croisiers :
Les Croisiers italiens sont fondés en 1169 et supprimés en 1656.
Les Croisiers belges, les chanoines réguliers de la Sainte-Croix (OSC), fondés à Huy en 1211, sont actifs aux Pays-Bas, en Belgique, en France, Angleterre, Allemagne. Déclin et quasi disparition à la révolution française, l'Ordre reprend vie au XIX èmesiècle deux communautés subsistent aux Pays-Bas (ils sont encore plus ou moins 500 aujourd’hui).
Les Croisiers de Bohème ( dits à l’«étoile rouge» ) fondés en 1237 en Bohème, ils sont actifs en Europe centrale.
Les Croisiers polonais ( dits au «cœur rouge» ) fondés à Cracovie en 1250, ils œuvrent en Pologne jusqu’à la fin du XVIII èmesiècle.
L’ordre hospitalier de Saint-Jean-de-Dieu (OHSJD) est fondé à Grenade en 1537(après les croisades) pour le soin des pauvres et des malades ( avec une attention particulière aux malades mentaux ) par saint Jean de Dieu (1495-1550). Érigé officiellement en congrégation religieuse le 1er janvier 1572, par le pape Pie V. Ses membres, aujourd'hui au nombre de 1 500, sont appelés fréquemment Frères de Saint-Jean-de-Dieu, ou Frères hospitaliers.

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Création des Templiers

histoire des Templiers evenons à l'histoire des Templiers, dès 1104 le roi de Jérusalem Baudouin 1er demanda à Geoffroy de Saint-Omer de créer une milice pour défendre les nouvelles possessions Chrétiennes en orient. Geoffroy se mit immédiatement au travail, et dix ans plus tard, la milice des pauvres chevaliers du Christ était opérationnelle en terre sainte. Quelques années plus tard en 1118, Hugues des Païens, et Geoffroy de Saint-Omer, officialisèrent la milice des "Pauvres Chevaliers du Christ et du Temple de Salomon", créée dès 1104 afin d’assurer la sécurité des pèlerins. Cette milice prendra le nom quelques années plus tard "d'Ordre du Temple".

Hugues de Payns

ugues de Payns,

Aucun document officiel n'a été retrouvé concernant la naissance de Hugues de Payns , et, de nos jours 3 thèses principales s'affrontent concernant sa naissance :
1 - Certains (les plus nombreux) le prétendent originaire de Troyes en Champagne.
2 - D’autres prétendent qu'il serait né en Ardèche.
3 - D'autres enfin émettent l'hypothèse qu'il pourrait être le frère de Geoffroy de Saint-Omer.

1 - Il existe une hypothèse champenoise qui fut retenue en 1804 et admise comme juste par le petit monde du Templarisme !
Du XVII au XIX èmesiècle ce ne sont pas moins de 23 orthographes différentes qui serviront à nommer ce personnage ( Peanz, Painz, Pahans, Pagan, Paganis, Payen, Pedanes etc ) dans les ouvrages traitant du Templarisme. Selon la légende et wikipédia, Hugues de Payns avait 4 enfants agés de 1 à 6 ans en 1114, et il était veuf. Il aurait abandonné ses enfants pour suivre Hugues de Champagne qui partait en pélerinage à Jérusalem en 1115. Pour en saoir plus sur cette légende cliquez ICI

2 - Il existe une hypothèse ardéchoise mentionnée, entre autres, par Michel des Chaliards, avec Hugues de Payens, né en 1070 au château de Mahun, en Vivarais. Cette hypothèse se retrouve dans la Revue du Vivarais, tome LXXXVI no 2 d'avril-juin 1982, qui cite en page 125, une référence à Hugues de Pagan, 'originaire du Vivarais, d'un château proche de Vérines, prieuré dépendant de celui de Macheville', selon le Père Odo de Gissey, Histoire de N.D du Puy, 1644. La liaison est faite avec le château de Mahun, commune de St-Symphorien-de-Mahun. Mention est faite de Aymon Ier, qui serait le grand-père de Hugues de Pagan. Différentes références à des armoiries sont ensuite données. (article de F.Malartre). Ainsi: Anno millesimo centesimo trigesimo, Hugo de Paganis, vivariensi, primo militiae Templi magistro ..., de Polycarpe de La Rivière : Carpentras, Bibl. municip., ms 515, p. 679.

3 - Il existe une autre hypothèse car, ce qui est étonnant c'est que le frère de Geoffroy de Saint-Omer était surnommé Hugues le Païen, et, comme ils sont partis ensemble à Jérusalem il se peut fort bien que Hugues de Payns et Hugues le Païen ne soient qu'une seule et meme personne ! En un mot, il se peut donc qu'il soit issu de la famille des Châtelains de Saint-Omer, et frère de Geoffroy. Pour en saoir plus sur cette hypothèse cliquez ICI

Guillaume de Tyr qui fut le premier chroniqueur digne de foi, rapporte la création de l'ordre du temple à l'année 1118 dans son livre XII, chapitre VII.Il cite les fondateurs de l'Ordre du Temple : Hugues des Païens et Geoffroy de Saint-Omer . « Dans la même année, quelques nobles chevaliers, hommes dévoués à Dieu et animés de sentiments religieux se consacrèrent au service du Christ, et firent profession, entre les mains du patriarche, de vivre à jamais, ainsi que les chanoines réguliers, dans la chasteté, l'obéissance et la pauvreté. Les premiers et les plus distingués d'entre eux furent deux hommes vénérables, Hugues des Païens et Geoffroy de Saint-Omer.
Comme ils n'avaient ni église, ni résidence fixe, le roi leur concéda, les écuries de l'ancien palais du roi Salomon, et le dôme du rocher ( ancien temple du roi Salomon ). Voilà l'origine des chevaliers du Temple qui eurent pour premier maître Hugues des Païens, encore rapporté par Guillaume de Tyr lui-même, dans son chapitre vingt-sixième, livre XIII. C'est à ce même Hugues, prieur de la milice sainte, qu'est adressée la seconde lettre de Hugues, prévôt de la Grande-Chartreuse, et a qui Saint Bernard a dédié le livre suivant : il ne faut pas le confondre avec un autre Hugues qui fut comte de Champagne avant de se faire Templier, comme on le voit par la lettre trente et unième de Saint Bernard qui est adressée à ce dernier. Hugues des Païens, premier grand maître de la milice sainte, eut pour successeur en 1136, un soldat aussi distingué que brave, aussi noble par ses moeurs que par sa naissance, nommé Robert de Bourgogne, originaire d'Aquitaine, comme on peut le voir dans Guillaume de Tyr, livre XV, chapitre VI, qui parle encore de lui au commencement du livre XVII. Il paraît que ce fut Evrard qui succéda à Robert Pierre le Vénérable lui écrivit une lettre qui est la vingt-sixième du livre VI. Les historiens ne s'accordent pas sur la date où Saint Bernard écrivit cet opuscule. Il est certain pourtant qu'il le composa dans un temps où l'Ordre des Templiers était déjà puissant, comme le prouvent ces paroles : « Pendant que ces choses se passent à Jérusalem, l'univers entier sort de sa léthargie les îles écoutent, les peuples les plus lointains prêtent l'oreille, l'Orient et l'Occident bouillonnent, la gloire des nations déborde comme un torrent, on dirait un fleuve au cours impétueux qui réjouit la cité de Dieu. Mais ce qu'il y a de plus consolant et de plus avantageux, c'est que la plupart de ceux qu'on voit, de tous les pays, accourir chez les Templiers , étaient autrefois des scélérats, etc. » Or, avant le concile de Troyes, en 1127, les Chevaliers de l'Ordre du Temple n'étaient que deux, le reste de l'Ordre étant constitué de Croisés ( Cavaliers et hommes de pied ). Il n'est donc pas probable qu'il ait été écrit avant l'année 1132 mais il est certain qu'on en doit placer la date avant 1136, époque où Robert succéda à Hugues des Païens en qualité de maître.

Geoffroy de Saint-Omer eoffroy de Saint-Omer ,
Geoffroy ( ou Godefroy ) est né dans les tous derniers jours de Décembre 1075 ou au premier jour de Janvier 1076 à Saint-Omer ( en effet les textes consignent sa naissance à la fin de l'octave de Noël 1075 du calendrier Julien ) c'est le fils de Guillaume 1 er chatelain de Saint-Omer. Chevalier Flamand, Gaulois de nation il est né dans le château du seigneur de Saint-Omer, alors situé à 500 ml au nord de la motte castrale .
Avec ses deux frères Hugues et Gérard, il rejoint le cortège de Godefroy de Bouillon parti de Boulogne sur mer et retrouve ses amis, Godefroy de Bouillon (Godefroy de Bouillon né à Boulogne sur mer) et Baudouin (fils du comte Eustache de Boulogne sur mer) futur Roi de Jérusalem. Ce cortège grossira à chaque ville traversée, Saint-Omer ,Courtrai, Aix la Chapelle, Mayence, Ratisbonne, Vienne, Belgrade, Constantinople, Nicée, Dorylée, Komia, Césarée, Maras, Antioche, pour arriver enfin à Jérusalem. Il y aura 4 autres cortèges qui rejoindront celui de Godefroy de Bouillon à Constantinople :
celui de Robert de Courteheuse
celui de Bohémond de Tarente
celui de Hugues de Vermandois
celui de Raymond de Saint Gilles
Geoffroy fonde en 1118 avec Hugues l’Ordre du Temple. Dix ans plus tard, en 1128, il obtient du concile de Troyes, donc de Saint Bernard, un règlement et des statuts pour ses braves compagnons, la sécurité des voyageurs, l’effroi des brigands, et jette en Europe les bases de la prodigieuse puissance de cette milice héroïque. En 1127, geoffroy et plusieurs de ses compagnons fondent dans les faubourgs d’Ypres une commanderie, sur le territoire d’Upstal. On retrouve encore sa trace la même année à Rome, près du Pape Honorius III, chez lequel il était venu chercher du secours pour une nouvelle croisade. En 1129, Hugues de Payns se rend à la cour d’Angleterre où il est reçu de façon « étonnante », une explication à ce chaleureux accueil serait que les deux hommes étaient initiés dans le même Ordre d’Amus , qui octroie à l’Ordre des biens énormes ( il est noté dans les sources anglaises « de grands trésors d’or et d’argent » ). A son retour sur le continent, Hugues emmène à sa suite chevaliers anglais et flamands avant de rassembler les preux français et de rejoindre Marseille. Pendant ce temps, geoffroy a su convaincre sa famille de l’aider et c'est ainsi qu'il obtint pour l'Ordre la donation des redevances des Flandres de la part du comte Guillaume Cliton avec l’assentiment des barons normands et flamands. Cette tâche menée à bien il rejoint Hugues à Marseille.
Geoffroy fut nommé duc de Thèbes ( dans la Grèce actuelle au nord d'Athènes ), et c’est dans cette contrée lointaine qu’il termina sa vie aventureuse.
De Geoffroy, il ne reste presque rien, hormis une loge maçonnique à l’Orient de Bruxelles, ainsi qu’un grade maçonnique "Chevalier Kadosh".

C'est en s'inspirant de l'Ordre de l'Hôpital, chargé de s'occuper de la santé des pèlerins venant d'Occident, que l’idée naquit de créer une milice des Pauvres Chevaliers du Christ et du Temple de Salomon (pauperes commilitones Christi Templique Solomonici) qui ne s'occuperait que de la protection de la communauté de chanoines du Saint-Sépulcre et des pèlerins sur les chemins de Terre Sainte, alors en proie aux brigands locaux.
Ainsi, les chanoines s'occuperaient des affaires liturgiques, l'ordre de l'Hôpital des fonctions charitables et la milice du Christ de la fonction purement militaire de protection des pèlerins. Cette répartition ternaire des tâches reproduisait l'organisation de la société médiévale, qui était composée de prêtres et moines ( oratores, littéralement ceux qui prient ), de guerriers ( bellatores ) et de paysans ( laboratores ).
Une institution similaire constituée de chevaliers, appelés chevaliers de Saint-Pierre ( milites sancti Petri ), fut créée en Occident pour protéger les biens des abbayes et des églises. Ces chevaliers étaient des laïcs, mais ils profitaient des bienfaits des prières.
Par extension, les hommes chargés d'assurer la protection des biens du Saint-Sépulcre, ainsi que de la communauté des chanoines étaient appelés milites sancti Sepulcri ( chevaliers du Saint-Sépulcre ). Il est fort probable qu' Hugues de Payns intégra cette milice dès 1115. Tous les hommes chargés de la protection du Saint-Sépulcre logeaient à l'hôpital Saint-Jean de Jérusalem situé tout près. L'Ordre du Temple, qui se nommait à cette époque militia Christi, prit naissance avec l'ambiguïté que cette communauté monastique réunit dès le départ les oratores et les bellatores. Cette milice fut reconnue en 1118 mais c'est le 23 janvier 1120, lors du concile de Naplouse que fut reconnue officiellement, sous l'impulsion d'Hugues de Payns et Geoffroy de Saint-Omer , la milice des Pauvres Chevaliers du Christ et du Temple de Salomon (en latin : pauperes commilitones Christi Templique Solomonici), qui avait pour mission de sécuriser le voyage des pèlerins affluant d'Occident, depuis la reconquête de Jérusalem et de défendre les États latins d'Orient. En 1129 au concile de Troyes l'Ordre recevra sa règle , et ses dignitaires pour chaque pays y seront nommés.
Dans un premier temps, Geoffroy de Saint-Omer concentra tous ses efforts sur le défilé d'Athlit, un endroit particulièrement dangereux sur la route empruntée par les pèlerins. Par la suite, l'une des plus grandes places fortes templières en Terre Sainte fut construite à cet endroit « le château Pèlerin ».
Les chevaliers prononcèrent les trois vœux de pauvreté, chasteté et obéissance es chevaliers prononcèrent les trois vœux de pauvreté, chasteté et obéissance. Ils reçurent du patriarche Gormond de Picquigny la mission de garder voies et chemins contre les pillards musulmans, pour le salut des pèlerins « ut vias et itinera, ad salutem peregrinorum contra latrones », pour la rémission de leurs péchés.
Le roi Baudouin 1 er leur octroya une partie de son palais de Jérusalem, à l'emplacement du Temple de Salomon , qui donna par la suite le nom de Templiers ou de chevaliers du Temple. Hugues de Payns et Geoffroy de Saint-Omer ne furent pas les seuls chevaliers à avoir fait partie de la milice avant que celle-ci ne devienne l'ordre du Temple. L'ordre du Temple bâtira en 2 siècles, et dans tout l'Occident un important réseau de commanderies ( plus de 9000 en France en 1307 ), comme celles du Larzac etc.